[Écris à une époque qui me semble lointaine, mais qui résonne encore à mon oreille quand je suis stressée par le temps!]
J’entends toujours le temps qui tape dans ma tête.
Le tintement titille mes tympans;
TIC TAC TIC TAC!
En tout temps, elle tourne, tourne la trotteuse!
Tel un technocrate tordu, elle reste intacte.
Traître! Ce titan tente de tout carotter.
Tôt comme tard, le temps me talonne toujours.
Tintin de cette tragédie qui m’est dictée.
Mettons fin à ce tocsin!
Toccata du bourg!
Soudain, le supplice suprême s’acheva.
Douceur! Silence! Sourdine! Sabbat!
L’assonance me céda au satisfecit
À l’épanouissement de la méconopsis
Ciel de prédilection dont je bénéficiai
L’assassinat du sablier, mais quel sursis!
par Rachel Graveline et Mireille Roy, il y a plus de 10 ans déjà!
Bonsoir,
Je suis tombée sur ce blog en cherchant une reproduction du tableau de Dali qui illustre le texte ci-dessus et par la même occasion, j’ai lu le poème en question. Il est magnifique ! Les allitérations en [t] martèlent le texte comme le tic-tac de la pendule marque le passage du temps dans le silence.
Je pense revenir lire les autres textes. Merci pour cette belle découverte et pour cette agréable lecture !
Eryndel
Merci! C’est un plaisir de recevoir ce commentaire! Effectivement, ce poème a été travaillé en fonction de l’allitération en « t » pour cadencer le passage de la trotteuse. Bien heureuse qu’il vous ait plu et j’espère que vos autres lectures suivront cette même ligne. Au plaisir!