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Le « loto-édition »!?

Le monde de la littérature éveil des passions, des rêves, il en intrigue et en mystifie plus d’un… Plusieurs questions subsistent dans cet univers effervescent. On me demande même à moi qui n’en suis pas encore à ses balbutiements d’auteure : pourquoi? Comment? Qu’est-ce que ça fait? Etc.

Tous ces curieux recherchent LE commentaire qui leur donnera le fameux secret du « comment procéder » ou « comment se faire remarquer ». Il n’y en a pas! Aucune magie! Tout a été dit et redit! On entend souvent les témoignages des élus aux fins d’édition qui y sont allés d’acharnement, de patience en envoyant leur manuscrit ici et là. La sélection quant à elle malgré toute la méthodologie qu’un éditeur peut y mettre relève entièrement du coup de cœur, de l’émotion que le lecteur (même celui en emploi) ressentira lors de sa découverte. C’est la raison pour laquelle je la compare un peu à la loterie et c’est sans amertume! Beaucoup de billets vendus, beaucoup de rêves et peu en sortent gagnants. Quand c’est le cas, le butin n’est toutefois pas aussi gros contrairement à ce que plusieurs en pensent!

Toutefois, avec l’arrivée du livre numérique les enjeux ont-ils changé? La chaîne du livre est clairement chamboulée, cependant l’objectif reste le même : être lu! Comme plusieurs semblent trouver difficilement des renseignements complets au même endroit sur le sujet, je vais tenter de vous en rassembler le plus possible. Ces pistes pourraient (qui sait!) en mener certains vers la réussite!

 Étape 1 : Écrire

Ça vous semble drôle de mentionner cette première étape, mais combien de gens parlent d’un livre éventuel ou aimeraient savoir avant de s’y mettre, si l’idée a des chances. Non! Non! L’aventure commence rarement de cette façon puisqu’il est déjà très difficile de se démarquer avec un manuscrit alors si vous n’avez qu’une idée à « vendre », ce le sera encore davantage. Rares sont ceux qui obtiendront un contrat sans d’abord le mettre noir sur blanc. Je sais que le levier peut sembler rude parce que l’envie d’écrire vient avec celui d’être lu! Cependant, je ne peux qu’ajouter pour vous motiver un peu qu’il faut embarquer dans le train pour se rendre quelque part!

Si vous en avez donc l’ambition, faites l’exercice de vous asseoir et d’écrire, vous verrez que ce n’est pas toujours facile. D’abord, sans censure en y mettant tout ce qui vous traverse l’esprit. Par la suite, vous devez relire à plusieurs reprises et portée une attention au style, à la personnalité que vous y mettez, à l’émotion dont s’imprégnera votre lecteur et surtout, corrigez, corrigez, corrigez! La qualité du français peut-être très rebutante! Après quelques pages si vous aimez, continuez, et surtout ne lâchez pas! C’est seulement quand cette étape sera terminée à vos yeux que vous pourrez passer à la suivante!

 Étape 2 : Choisir l’édition ou l’autoédition

Avec l’autoédition de plus en plus en vogue de nos jours, plusieurs me questionnent sur le rôle de l’éditeur. « Ce n’est pas si difficile d’éditer un livre! » Ah oui, vous trouvez? C’est vrai que n’importe qui peut se prendre une correctrice ou s’il a totalement confiance en son français, se diriger vers les imprimeurs spécialisés dans les petits tirages (voire à la pièce) ou vers le numérique. Ça convient à votre ambition d’auteur? Parfait! Mais soyez avertis que dans la plupart des cas les ventes ne seront pas très élevées même si vous faites un plus gros revenu par œuvre. De toute façon, il est impératif de comprendre une chose, les auteurs (surtout dans la francophonie) vivent rarement de leur labeur, peu importe la méthode utilisée.

Quoi qu’il en soit, pour ce qui est de l’autoédition, en échangeant sur les réseaux sociaux et en enregistrant votre livre sur les sites de ventes appropriées, vous pourriez tout de même obtenir des résultats appréciables. Et, il est aussi très vrai de penser qu’en débutant de cette façon vous pourriez être remarqué par une maison d’édition! Ne vous emballez pas, je dis que c’est une possibilité et malheureusement c’est loin d’être une certitude!

Dans ce cas, que fait l’éditeur?

À priori, le professionnel qui sélectionnera votre manuscrit saura amener les correctifs et les modifications à l’amélioration du produit final si c’est nécessaire. Aussi, il s’occupera d’optimiser l’apparence de votre œuvre afin qu’elle respecte certains standards de présentation (page de titre, saut de page, table des matières, préface… selon le cas). Une équipe de production artistique se penchera sur le look afin de capter le regard du lecteur potentiel de plein fouet (page couverture, quatrième de couverture soit le résumé). Une autre opération non négligeable: la gestion de la paperasse qui correspond à l’enregistrement de la propriété intellectuelle (droit d’auteur, cession, etc.), l’obtention d’un numéro normalisé (ISBN), le dépôt légal, la gestion de l’imprimeur ou du format numérique, la distribution en librairie ou pour l’e-book sur les plateformes appropriées et surtout si vous avez un bon éditeur, la promotion. Quoi que vous puissiez en penser l’éditeur à intérêt autant que vous, sinon, plus, à vendre votre livre parce que contrairement à vous qui avez investi du temps, lui, a investi de l’argent! Finalement, un avantage important à être édité de façon professionnelle est que vous vous retrouverez dans son catalogue ce qui vous donnera davantage de visibilité au-delà de la promotion effectuée par l’éditeur.

D’autre part, il est malencontreusement aussi vrai que certains éditeurs sont de piètres « accompagnateurs ». Mauvais éditeur, livre mal reçu par le public ou surcharge de travail? Je ne pourrais pas m’aventurer à expliquer ce phénomène! Par contre, notez bien ceci : l’éditeur qui sélectionne votre manuscrit ne vous demandera pas d’argent! S’il en fait autrement, on parle alors d’une édition à compte d’auteur et il sera très important de lire attentivement la proposition qu’il vous fait pour éviter de fâcheux résultats!

 Étape 3 : L’option de l’édition traditionnelle

Il ne faut surtout pas envoyer votre manuscrit à gauche et à droite sans réfléchir. Il y a non seulement une perte de temps (le vôtre et le leur), mais aussi une perte d’énergie parce que vous attendrez des nouvelles pour rien. Choisissez habilement en consultant les catalogues et surtout les sites Web* sur lesquels vous trouverez souvent une note à votre intention (sur la présentation à privilégier, les types d’ouvrage favorisés, des dates, etc.). Certains ne prennent tout simplement plus de manuscrits donc, économisez vos timbres et vos enveloppes, si vous essayez, ce sera probablement en vain. Tout cela vous mènera assurément au découragement alors, une bonne recherche s’impose et des envois judicieux sont de mise. Malgré tout, soyez conscient que les éditeurs reçoivent plusieurs manuscrits par jour et que même si vous essuyez un refus, il n’est pas nécessairement question de talent ou de qualité. D’autre part, si vous recevez une lettre (pas un message générique), mais plutôt des indications ou des explications quelconques, soyez heureux! Retravaillez votre texte et réessayez. On vous téléphone! Fantastique! Je prends le temps de vous répéter que vous ne deviendrez fort probablement pas riche et célèbre! Surtout après un premier roman!

Découragé? Désolée! Je vous présente cette réalité sans mauvaise intention, mais plutôt pour vous orienter! Si votre ardeur est toujours la même, j’en suis fort heureuse! Foncez et ne vous découragez pas, la réussite est toujours dans la persévérance! Pour les autres, j’ai tout de même une dernière solution: un blogue! Travaillez quelques textes, écrivez votre quotidien, lisez, commentez, amusez-vous, inscrivez-vous sur les réseaux sociaux pour repêcher des lecteurs! Votre blogue gagnera en popularité seulement avec le temps et vous pouvez toujours espérer qu’un éditeur vous remarquera! Sinon, vous jouirez au moins du plaisir d’écrire et d’être lu! Surtout, n’oubliez pas, certains vous aimeront alors que d’autres vous détesteront, l’important sera d’aller de l’avant avec les premiers!

J’ai cultivé toutes ces informations au fil du temps, avec ma formation et surtout parce que je lis énormément! Malgré tout, je suis certaine qu’il en manque encore. Aussi, les quelques liens que j’ajoute vous permettront d’en apprendre plus et de vous orienter davantage!

Sur ces sites, il y a des listes d’éditeurs;
http://www.anel.qc.ca/Repertoire.asp
http://www.communication-jeunesse.qc.ca/repertoires/maisons/index.php
http://www.banq.qc.ca/ressources_en_ligne/bottin_des_editeurs/index.html

En numérique;
http://www.lasourisquiraconte.com/
http://www.numeriklivres.com
http://www.editionsdelondres.com/
http://www.ptitinedi.com

Information complémentaire;
http://www.paumadou.com/2012/01/mise-au-point-sur-le-fric-dans-ledition-numerique-avec-des-chiffres-dedans/
http://www.romanjeunesse.com/2012/01/15/ce-qui-fait-vendre-un-livre/
http://www.banq.qc.ca/services/services_professionnels/editeurs/index.html

Ces listes sont non exhaustive bien évidemment! Continuez de chercher si ça ne vous semble pas suffisant et n’oubliez que la bibliothèque de votre municipalité regorge de livre sur le sujet!

Bonne chance à tous!

 Merci @Paille – REA_75076_024 pour l’image

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